Les Chevaliers d'Émeraude
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 Sir Maurgan Cain [Accepté]

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Sir M. Cain
Vagrant
Sir M. Cain


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MessageSujet: Sir Maurgan Cain [Accepté]   Sir Maurgan Cain [Accepté] Icon_minitimeVen 9 Mai - 19:19

Nom : Cain

Prénom : Maurgan

Surnom : Hanrielle était la seule à m'appeler Maurgan, pour les autres ce fut toujours Sir Cain. Par contre, maintenant,le terme le plus employé pour parler de moi est Vagrant.

Âge : J'ai, en tout, un peu plus que d’un siècle d'existence, mais mon corps restera celui d'un jeune homme de 24 ans, pour un temps indéterminé.

Race : Vous m’auriez rencontré un siècle plus tôt, je serais un humain, mais depuis un évènement tragique, me voilà posséder par du sang de Véripma. De ce fait, j’en suis maintenant rendu à un stade plutôt avancé.

Fonction : Je suis du côté de l’empereur et je réside sur Irianeth. Ceux me voyant parcourir ce continent me donne plutôt le nom de Rôdeur Informateur, allié de l’empereur.

Royaume d'origine : Je suis né en terre de Rubis, évidemment.


Apparence physique : Une cruelle sensualité émane de mon corps trop mince et irréaliste. Mes cheveux noirs me tombent aux hanches et sont souvent attachés sur la nuque, laissant tomber quelques mèches d’ébène qui encadrent mon visage. Des yeux d'un vert perçant me donnent un air absent et presque hypnotique. Ma peau est blanche, comme la mort, et cela éveille parfois le doute des gens. J’ai des cils démesurément longs qui me donne des airs efféminés, mais qui n'enlève rien de mon charme timide. Je suis grand et ma peau est toujours d'une froideur effroyable, mais si douce! J’ai le bout des oreilles plus effilé que la moyenne, mais beaucoup moins pointu que les elfes, desquelles sont longues et transparaissent. Quand je parle, on ne peut voir réellement la blancheur de mes canines mortelles, car je veille toujours à cacher leur présence aux gens.

Je suis, le plus souvent, vêtu de noir, préférant cette couleur sombre à une autre. Je porte, majoritairement, une capuche rabattue sur mon crâne qui aide à ne pas me révéler, préférant être pudique dans ces cas. Je porte d’élégants bijoux dérobés à de nombreuses victimes dans ma longue vie.

J’ai la peau polie comme une pierre précieuse, qui a une certaine lacune dans le touché et la manipulation d’objet.



Description Psychologique : Dû à plusieurs évènements, je suis rendu âme peu sensible, c’est le résultat qu’a eu mon cœur à avoir trop souffert. Je suis plutôt lunatique, toujours perdu dans la moindre bride de parole, dans la moindre flamme mourante ou naissante d'un feu. Cela pourrait bien me coûter cher un jour si je ne porte pas attention à ceux, hypocrites, qui se tiennent à mes alentours! Si une faim trop fatidique et insoutenable m’emporte, je perds totalement le contrôle sur mes actions et ma sensibilité, à fleur de peau, se transforme en rage de vivre, en haine, comme si dans mon cœur, un monstre, se déchaînait à en perdre la raison.

Ma ténacité est l’un de mes points forts, je ne baisse que très rarement les bras pour avoir ce que je veux. Si je me rends compte, dans je ne sais quel moment, que je suis condamné à mort, je ne vous laisserai pas me vaincre aussi facilement! Ma patience inouïe me permettrait d’attendre des heures qu'une proie s'exile d'elle-même et, de ce fait, me permettra de me nourrir en lui prenant sa vie. Observateur, je pouvais aisément reconnaître le moindre changement de comportement sur le visage d'une personne, que ce soit d'une grimace de dégoût, d'un haussement de sourcil ou d’un sourire mesquin, mais depuis que ma vue baisse sans cesse, j’ai de la difficulté à en retracer autant que je le pouvais avant.

Je suis apeuré de la pluie et de toutes sortes de source d’eau.

Pouvoirs: Je peux, à des moments très rares, entendre des sortes de paroles dans mon crâne, sans jamais pouvoir déterminer à qui ces paroles appartiennent. Je possède un don pour ressentir ce que les émotions des gens m’entourant, dû sûrement à mon odorat surdéveloppé. Du fait, la plupart du temps, votre peur est un délice lorsque vous êtes ma victime.

On ne peut vraiment considéré cela comme un pouvoir, mais j’apprends vite les différents parlers des gens, leurs dialectes.

Histoire :

------------------------------------ Première partie (La Vie) -----------------------------------


Maurgan était un fils d'un noble seigneur et de sa femme Elmia. Il était inévitable que la ''bonne famille'' élevait leur fils dans la richesse et même la luxure! Le fils apprit donc à aimer sa vie ainsi et il ne se posait pas de question sur le reste du monde, il avait tout : instruction autant à la lecture, l’écriture qu’à l’épée (grâce à l'éducation d'un maître d'arme engagé par son père), un bonne fortune qu’il hériterait, une réputation bien formée par ses pères, que voulez-vous qu’il demande de plus!? Cela le rendit alors égoïste, il ne pensait plus qu'à lui-même ou, bien qu’il était jeune, aux finances.

Il avait toujours vécu parmi les nobles, se préoccupant que de soi-même lorsque le tout changea brutalement. Comment? Avec la venue de deux êtres distincts en tout point, mais qui modifia le cours de son existence. Il rencontra l'une de ces fameuses personnes un soir où il avait dû faire une halte chez un fabriquant de tissu. Il avait désiré des draps de soie pour sa mère souffrante d'une maladie se disant ''incurable'' et c’est en revenant de la boutique, qui à son grand dam le marchand avait fermée plus tôt, que Maurgan, quelque peu maussade de ce déplacement inutile, ne faisant attention à rien, qu’il de plein fouet une jeune dame. La malheureuse était tombée, mais Maurgan, lui, était resté debout, seulement étourdi et perdu. Il allait dire sa façon de penser à cette impertinente quand il croisa ses yeux : deux vraies perles sur ce visage de poupée de porcelaine. Il en resta sans voix tandis que la jeune femme bredouillait des excuses qu’il n'entendit pas.

- Mille excuses, mon seigneur. J'aurais dû surveiller chacun de mes pas, je crois que le couché du soleil m’a fasciné une fois de plus... Pardonnez-moi.

Maurgan ne répondait pas, ne faisant que fixer ses yeux de perles; un ange se tenait devant lui! Du moins, c’est ainsi qu'il la décrivait dans ses pensées. Sans qu'il n’ait dit que ce n'était rien, sans n'avoir put lui demander son nom, elle partit, le saluant de la main, et s'excusant de nouveau de sa maladresse. Sir Cain resta silencieux un long moment, sans savoir comment réagir, toujours hypnotisé par la silhouette et les yeux de perle de cette femme angélique.

Les jours passèrent, où Maurgan entra dans un mutisme insatiable, repensant à celle qui le tourmentait sans cesse à chaque seconde de son existence. Il en était si obsédé qu'il en oubliait la maladie de sa mère et quand elle trépassa, il ne vint même pas aux funérailles. Était-ce par obnubilation pour cette femme ou était-ce seulement la culpabilité qui le retint de mettre pied là-bas? Peu importait, ce soir-là, seul et assis sur son balcon à sa fenêtre, il fit une deuxième rencontre qu'il aurait pu aisément se passer.

Dans l'ombre se tapissait une présence peu désirable, si invisible aux yeux de Cain, qu'il ne le remarqua même pas. S’il s'en rendit compte, il était que trop tard, lorsque deux bras enlacèrent sa taille, tel un amant entourant sa maîtresse, et le souffle chaud d'un inconnu se fit sentir sur son cou. Maurgan fut parcouru de frisson, mais une envie de pouvoir regarder le visage de cet intrus ou intruse, de celui ou celle qui osait prendre plaisir à le considérer comme un amant, prit le dessus sur toute autre chose. Il n'eut pas le temps de se retourner que le décor changea abruptement. Un frisson le gagna et parcourut rapidement son échine dorsale. Un doigt, plutôt âcre et sec, pressa ses lèvres lui intimant le silence et une voix mélodieuse et raffinée s'éleva du néant d’où il était rendu.

- Mon pauvre enfant, vous tremblez de tout votre soûl. Avez-vous froid?

Un simple « non » aurait suffi à cela, à l’étreinte plus étouffante d’où il était prisonnier, mais Maurgan était paralysé par la peur. Puis d’un élan de courage, il secoua vivement la tête de gauche à droite.

- Non? Voilà qui est surprenant. Donc, je peux seulement en déduire que vous n’êtes qu’apeuré.

Levant le doigt qu’il avait déposé sur ses lèvres, il l’approcha dangereusement de son menton. Sursautant, Maurgan se pressa contre le torse de l’inconnu, essayant d’éviter, de reculer, tout contact entre l’être et lui.

- Oh! Fit-il tout simplement, déposant le doigt sur la cible et le lui caressant. Je vois qu’on a la crainte de mourir. J’en ai peut-être le remède…

Un remède? Cela surprit le jeune homme d’une vingtaine d’années. Cela existait-il réellement? Puis, sans crier gare, celui-ci fut brutalement projeté au sol puis retenu : il était à deux doigts de tomber d’un précipice qu’il pouvait maintenant distinguer la forme des autres silhouettes sombres l’entourant. Un homme, élégant, mince et gracieux, mais aussi blanc que la mort, pourvu un bandeau lui recouvrant les yeux, souriait méchamment tout en le retenant par l’arrière de son veston.

- Alors, cher enfant? Voulez-vous mourir ou survivre? Il me serait très déplaisant, par contre, de tuer un si bel homme!

Il y avait une pointe d'hypocrisie dans sa voix, mais Maurgan, trop perturbé, voire terrorisé, de mourir, hocha la tête de façon affirmative : oui, il préférait posséder le remède que de perdre la vie et de connaître la mort de trop près! Un son sortit de la gorge de l’homme qui l’avait empoigné, bien qu’il n’avait guère ouvert pour autant la bouche, qui semblait lui demander de donner sa réponse verbalement. Comprenant cela, Maurgan bégaya :

- O-oui! V-vivre, je vous pris.

Un sourire sournois éclaira alors le visage angélique et à la fois cruel de son agresseur. Ce dernier le tira, le remettant ainsi de la distance entre le précipice et le jeune homme. Aussitôt ceci fait, les jambes se dérobèrent sous le corps de Maurgan, la pression ayant été trop forte.

Du coup, il se sentit, par une quelconque force, sombrer dans l’inconscience.
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Sir M. Cain
Vagrant
Sir M. Cain


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MessageSujet: Re: Sir Maurgan Cain [Accepté]   Sir Maurgan Cain [Accepté] Icon_minitimeVen 9 Mai - 19:20

------------------------------------ Deuxième partie (L’Abysse) -----------------------------------


Il se réveilla en sursaut, dans un endroit où plus rien ne pouvait lui indiquer que tout ce qu’il s’était passé n’était qu’un horrible cauchemar. Il reposait sur un coussin bien maigre, d’où l’humidité se sentait à plein nez. Ses yeux, accoutumés à la noirceur, apercevaient des formes distinctes d’une porte close. Se levant, son pied foula un sol de terre battue, d’où quelques objets venaient écorchés sa peau. Fouillant à tâtons, il ne put que se résigner : la porte semblait bien vouloir restée fermée, même s’il poussait de toutes ses forces épuisées. Il revint donc vers son futon, mais n’y parvint pas comme supposé. Son pied, nu, rencontra un contenant de fer déposé à même le sol. Celui-ci tinta d’un drôle de façon, tout en se tassant de quelques millimètres. Se penchant, il le prit dans ses mains, étudiant le liquide qui avait atténué le tintement. Il ne semblait guère comestible et encore moins buvable. Y trempant le doigt, il le ressortit en un rien de temps : le liquide était visqueux. Rejetant le bol, en faisant attention à ne pas renverser la solution aqueuse, il le déposa dans un coin où il était sûr qu’il ne mettrait pas les pieds.

Se rassoyant, il attendit bien des heures avant qu’un infime son ne lui parvienne, encore, ce n’était que des pas qui semblaient loin. Encore maintenant, il se rappelait l’horreur et la crainte qui l’avait gagné à ce moment.

Un son cristallin, aussi doux d’une goutte qui tombait dans l’eau le tira de ses songes. Le son, qui au début semblait lointain, se répétait convulsivement, comme si une source s’écoulait au compte-goutte. Se redressant, il porta plus attention à ce bruit, mais il en fut bien vite détourné. Une silhouette d’enfant semblait avoir parcouru la pièce, un ombre guère plus qu’un mètre. Son cœur accéléra son rythme cardiaque, les cheveux sur sa nuque se dressaient. Était-ce une illusion optique?

Sa respiration devint alors saccadée alors que l’ombre passait et repassait devant ses yeux à des temps irréguliers.

Qu’était-ce?

Dès lors, il était assuré que ce n’était pas son imagination.

Subitement, un homme sortit de l’ombre, le même homme qui l’avait amené ici, l’homme qu’il craignait. Il tenait, par les cheveux, une jeune fille qui ne lui disait rien, mais peu à peu elle prit les traits de celle qu’il avait percuté à la place centrale du village. Son cœur manqua un battement et sa respiration bloqua. Tout en lui semblait figé, son corps, paralysé.

Ce ne fut qu’au moment qu’il tranchait d’un objet coupant la gorge de la demoiselle qu’une ombre les traversa, les faisant disparaître, et qui lui bondit dessus, l'emprisonnant dans ce qu’on pouvait qualifier de bras squelettiques. La paralysie l’empêchait de faire tous mouvements qui puissent pour se dérober, encore, de l’étreinte mortelle de la bête, parce que ce n’était pas un être, la peau d’un froidure telle, et rugueuse, sans pilosité.

« Sous la lune vous serez
Jamais plus le jour vous ne verrez
La noirceur perdurera
La lumière périra »

« Morsure sanglante
Au sang froid
Vous échappera
D’une mort cinglante »

« Le remède vous cherchiez
Ici vous l’aurez »

« Quoique vous ressentez
Ne craignez rien
Laissez-vous guider
Par la fin »


L’air s’étant éteint avec la voix masculine la chantant, il sentit soudainement s’enfoncer dans sa chaire, à la base de son cou, des canines, deux dents qui brillaient dans la sombre cellule qui l’abritait. Le jeune homme se sentait faiblir de plus en plus et, ayant retrouvé l’usage de son corps par le contact, tenta de ce débattre, mais le Véripma le tenait si fortement contre lui qu’il ne pouvait que se résigner. L'être anormal, buvait encore et encore, sentant le coeur de sa victime battre aux même rythme que le sien, sentant leur être fusionner durant un moment, cela était toujours un vrai plaisir de vider un être de son essence vital, mais ce jour-là, il devrait en faire plus qu'une carcasse sans âme!

Voyant sa victime s’éteindre à petit feu, l’homme, qui regardait la scène depuis le début d’un coin, s’étant fait discret, arrêta la bête. Le corps presque inconscient de Cain retomba sur le maigre coussin placé au sol. Ce dernier sentait une atroce douleur le subjuguer et, trop faible pour bouger, il restait immobile, gémissant. Cet alors que le bourreau se pencha sur lui, puis d'un geste élégant, il saisit le Véripma par la peau du cou et le força à se rapprocher. Il prit, de sa main vacante, un objet tranchant et fit un entaille dans la peau de la bête, ce qui lui tira des plaintes qui ressemblaient étrangement à une petite voix enrouée. Laissant le sang foncé coulé de la plaie, il saisit Maurgan, le retournant – pour avoir les trous de la morsure face à lui –, prit le sang du Véripma et le déposa sur la base du cou du jeune homme inconscient.

****

Ce fut les plus longues semaines que le jeune Sir Cain vécut. Il n’avait jamais revu la bête et encore moins son bourreau. Pleins de changements semblaient prendre son corps pour un champ de bataille, lui tirant douleurs, agonie et plaintes. Il sentait ses dents plus effilées, sa peau lui brûlait, ses doigts avaient de plus en plus de misère à manipuler le bol avec dextérité, le liquide paraissait beaucoup plus appétissant qu’il ne lui avait sembler avant, des bruits se faisaient entendre à l’intérieur de sa tête, ses cheveux corbeau lui démangeait à ne pas être lavé depuis un certain lapse de temps, bref, cela lui paraissait comme la fin. Il avait faim, le liquide ne le nourrissant pas comme il le voudrait, et cela le rongeait jours et nuits.

Puis vint le moment où l’homme revint le voir, ce qui lui semblait être une éternité. Il s’était accoté contre un mur, le fixant longuement avant de prendre la parole.

- Alors, aimez-vous mon remède?

Ne prenant même pas la peine de lui répondre, Maurgan lui sauta dessus. Cet homme, à cet instant même, lui semblait le plus appétissant des repas. Surpris par son comportement, l’homme ne réagit point lorsqu’il sentit les canines pointues de Maurgan transpercer sa peau. Maurgan buvait, raffolait de cette chaleur qui l’envahissait, au goût de ce liquide vermeil.

- CESSEZ IMMÉDIATEMENT!

Maurgan ne l’entendait plus, il était sur le bord de l’euphorie après cette éternité à mourir de faim. Ce ne fut que la poigne forte, malgré l’affaiblissement qu’il avait subi, et poussa Maurgan plus loin. Cette épreuve de force le fit tituber et, après un regard outré vers le jeune homme, il disparut pour réapparaître devant lui, l’agrippant et, une fois de plus, le décor changea abruptement.

Maurgan se retrouvait seul sur son balcon.
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Sir M. Cain
Vagrant
Sir M. Cain


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MessageSujet: Re: Sir Maurgan Cain [Accepté]   Sir Maurgan Cain [Accepté] Icon_minitimeVen 9 Mai - 19:21

------------------------------------ troisième partie (L’abattement) -----------------------------------


Les semaines suivantes, vivant dans une chambre miteuse d'une auberge, Sir Cain avait dû tuer pour se nourrir. Il chassait des hommes, des femmes, mais toujours des personnes sans familles, celles dont on ignorait l'existence et que l'on ne pleurerait pas. Il buvait juste assez pour ce rassasier, sans exagérer, une victime à chaque nuit, c'était ainsi. Il ne possédait plus rien, le propriétaire de l'auberge lui faisait crédit, mais Maurgan Cain ne s'en plaignait pas, sa vie ne pouvait pas aller plus mal. En quelque sorte, il eut à la fois raison et tord sur ce principe, car les choses s'améliorèrent pour un temps, mais empirèrent par après.

Autour d'un feu, ou plusieurs femmes, guérisseuses s'occupaient de soigner des orphelins, Sir Cain rôdait, les observant, prêt à bondir sur le premier à s'éloigner trop des autres et, ainsi, se rassasier. Il attendit, tapi dans l'ombre, au moins quelques heures, sans bouger : il possédait une patiente sans limite. Puis, l'une des guérisseuses s'éloigna du groupe et fit ses « au revoir » aux autres, Maurgan vit alors sa chance et se faufila sous le manteau de la nuit jusqu'à sa future victime. Celle-ci, distraite, ne remarqua pas le danger qui planait sur elle et quand une étreinte se fit sentir sur ses hanches, elle sursauta et se retourna vivement. Là, aussi surpris qu’elle, Maurgan tressaillit et tomba sur le sol, assis.

- Vous? Murmura-t-il, ébahi par cette nouvelle rencontre.

Ses précieuses canines blanches brillaient dans cette obscurité et la femme eut un mouvement de recul, mais Maurgan reprit ses esprits, se leva avec une agilité hors norme, puis la retint par la main.

- Non, ne partez pas, je vous en pris! Cela fait des semaines, que votre visage, si jolie visage, hante mes pensées. Je ne savais pas si, un jour, je vous reverrais.

Elle parut hésiter, puis elle essaya de replacer cet homme en mémoire. Cela lui prit un certain temps pour que les souvenirs lui revinrent. Oui, elle se rappelait de lui, mais ce jour-là l'homme avait plus de couleur qu'il en avait à l'instant, il n'était pas blanc comme la neige! Puis soudainement, elle rougit, comme si elle venait d'entendre ses paroles. Elle ne libéra pas sa main de son étreinte.

- Je vous en pris, restez. Je, je suis Maurgan, Maurgan Cain, mais vous pouvez m'appeler comme bon vous semblera.

- Hanrielle, le devança la femme. Je m'appelle Hanrielle.

- Un si joli prénom, Hanrielle...

Il avait répété le prénom avec un tel délice, prononçant chacune des syllabes comme s'il ne désirait pas les oublier, comme s’il désirait les graver dans sa mémoire, dans son coeur qui battait si rapidement en cet instant. Elle dut s'en rendre compte, car de sa main libre, elle alla la placer sur le torse de l'homme à l'endroit exact du coeur. Puis leurs yeux ne se lâchèrent plus du regard. Cain respirait difficilement, comme s’il faisait un effort surhumain pour ne pas la mordre et la tuer, la vider de sa vie. Elle, elle l'observait, regardant ses yeux si sombres, sans relâche. Soudainement, Hanrielle se leva sur la pointe des pieds – il faisait une bonne tête de plus qu’elle – et elle alla déposer un léger baiser sur ses lèvres froides. De ce baiser, naquit une nouvelle passion pour ses deux êtres, un nouveau sentiment : l'amour.


****


Des années plus tard, alors qu’il avait vu de ses yeux mourir sa bien-aimée, Maurgan ne souffrait plus d’aucune culpabilité. Les meurtres s’étaient multipliés, tellement qu’un vent soufflant portait une rumeur affirmant qu’une fièvre, une maladie, s’abattait sur les habitants du continent. Bien qu’au début le nombre de morts n’était pas assez grand pour alerter la masse entière des Enkievs, en cet instant, Maurgan était la dernière terreur que portaient les gens dans leur cœur avant de mourir de cette maladie. Évidemment, c’était une fièvre, la fièvre de sang, de larmes et de cris que provoquait la haine de ce cher Sir. Il ne tuait plus seulement pour se nourrir, mais pour se venger de son humanité qu’il avait perdu, autrefois, sans avoir eu le choix. Il plongeait sa peine d’avoir eu le remède contre la mort qui le faisait vivre plus longtemps, beaucoup plus longtemps, que ces humains. La seule comparaison qui lui venait en tête, c’était celle des insectes et de ce qu’il était avant : un humain. Il avait l’impression que ceux-ci tombaient comme des mouches.

Une haine incommensurable ne faisait que grandir en lui, devenant ténèbre et néant. Jamais un sourire franc n’étirait ses lèvres durant des années, une cinquantaine d’années pour être plus précis. Il aimait piéger ses victimes de toutes les façons imaginables.

Comment définir la douleur qui fait vivre un être, cette douleur dont s’éternise sur une vie. Voici où il en était : sa vie abritait que douleur ou, peut-être, était-ce la douleur qui abritait sa vie? Souvent, il errait entre les arbres d’une forêt, solitaire. Il marmonnait les mêmes paroles, s’apitoyant toujours et encore sur son ange perdu.

- Pourquoi? Suis-je atteint d’un maléfice?

Il ne vivait plus que pour se nourrir, traquer, tuer et rire! Rire de quoi? Rire de la faiblesse humaine, de cette faiblesse qui avait atteint sa douce, la sienne. Un éclat de rire, provenant de derrière lui, brisa abruptement le silence qui pesait maintenant lourdement sur les épaules du vieil homme sans rides qu’était devenu Maurgan. Il se tourna pour porter son regard et balayer les recoins de son refuge. Tout ce qu’il vit était une ombre accotée sur un mur.

- Chaleur vous manque-t-il, mon enfant ?

L’homme avait, encore surgit de nulle part. Son rire déplaisant emplit le silence. Maurgan le toisa d’un mauvais œil, se retenant pour ne pas lui sauter à la gorge. L’intrus ne daigna même pas répondre à ces mimiques, il prit la parole :

- Curieux, vous devez être, n’est-ce pas? Des milliers de questions vous torturent l’esprit depuis bien depuis des années, me trompai-je? Je puis peut-être vous éclaircir sur quelques d’entre elles.

Maurgan crispa ses doigts en un poing et se mordit la lèvre inférieure pour se retenir de tous commentaires désobligeant.

- Je vois que vous êtes attentifs, sourit-il. Bien, commençons par le début. Vous n’étiez pas le parfait cobaye pour l’expérience que j’ai tenté sur moi-même. L’être avec qui vous avez échangé vos sangs se prénomment Véripma, elles viennent de l’autre côté de ce piteux continent : le majestueux continent d’Irianeth. Ces créatures sont alliées à notre empereur, qui gouvernera bientôt ce continent aussi. Le temps n’est que compté.

Bien que cela aurait peut-être dû évoquer en lui des sentiments de rébellion, rien ne vint. Il n’était qu’indifférent à l’approche de cet empereur et, même, il se surprenait à penser que le plus vite sera le mieux. En fait, la surpris passa plutôt rapidement : puisqu’il avait fait des humains sont plat principal, il n’éprouvait plus aucun sentiment pour eux. Il les écrasait comme de vulgaires insectes, tel était leur destin : mourir. Donc, que ce soit par lui, par l’empereur ou par le temps, qu’est-ce que cela changeait?

- Lorsque j’ai tenté le premier essaie, je me demandait bien ce qui allait arriver. Comme vous l’avez sûrement remarqué par vous-même, plusieurs changements corporels et psychologiques s’opèrent. J’ai une impression, par contre, que vous avez acquis plus de cette créature que moi, puisque le goût de boire vous êtes venu bien avant moi.

Marquant un pause, l’inconnu fixait Maurgan pour retracer toutes expressions qui passeraient sur le visage de l’homme. Bien évidemment, il en trouva point, car Maurgan était passé maître dans l’art de l’impassibilité.

- Donc, vous n’étiez qu’un vulgaire essaie et, je dois me l’avouer, plutôt bien réussi. Je voulais vous poser une simple question : voulez-vous venir avec moi sur mon continent où vous pourriez servir à l’empereur et, par le même fait, avoir un but dans votre vie autre que vous rassasier?

------------------------------------ Quatrième partie (Le But) -----------------------------------


Avez-vous déjà souhaité un miracle, que votre plus grand souhait se réalise, même si cela semble impossible et peu probable? Que ce soit de contrôler une nation, de créer une nouvelle espèce ou de posséder une nouvelle puissance inégalée, tous nous rêvons de quelque chose en particulier et justement, ce que Maurgan voulait chérir, c’était un but. Avoir un but dans sa vie, car il en était dépourvu depuis trop de décennies. On lui en avait proposé un, par les dieux, que l’on lui arracha après une courte durée. Il en avait fait son deuil, maintenant, mais pendant qu’il se morfondait dans une vie sans but, son bourreau qui lui avait toutes fins, selon lui, lui en proposait un deuxième, qu’il accepta.

Sans pour autant oublier ce qu’il lui avait fait.

Il était donc retourné où est-ce qu’il avait passé les plus terribles instants de sa vie, sur le continent d’Irianeth. Il était allé voir l’empereur, s’allouant à tout ce qui voulait de lui. Il se promenait bien plus souvent qu’autre chose ces moments-ci puisque le mouvement pour aller conquérir Enkidiev n’était pas encore tout à fait au point, mais il avait tout de même un rôle d’informateur. De par son apparence, l’empereur voulait s’en servir pour espionner le continent convoité, sorte d’éclaireur d’avant-garde. La seule condition que Maurgan donna, c’était de pouvoir se venger de Demian, l’être qui l’avait pris pour un simple cobaye.

L’empereur ne s’en soucia guère puisqu’il n’était d’aucune utilité en ses terres, puisqu’il l’avait remplacé, depuis longtemps par un autre sorcier plus compétent répondant au nom d’Ezhekiel. Donc, comme promit, Maurgan se rangea de son côté sans remords et tortura son bourreau pour fin personnel.

[Voilà pour Sir M. Cain, je commence à le jouer et si tu veux le ravoir, ça ne me dérangera pas de te laisser, mais j'ai dû apporter plusieurs modification à ton histoire, parce que tout ce qui concernait Hanrielle Maître-Magicien et Vampire ont été éradiquer... Aussi, il est pour le clan ennemi puisque on a personne en ce moment! Bah je trouvais que ça lui allait bien ce côté sombre! Et aussi, pour ton histoire de Labyrinthe des Songes, on pourrait l'inclure pour plus tard. Bon je crois que c'est tout! ]
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Ezhekiel
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Ezhekiel


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MessageSujet: Re: Sir Maurgan Cain [Accepté]   Sir Maurgan Cain [Accepté] Icon_minitimeVen 9 Mai - 19:28

Ok, donc, comme tu l'as dit dans l'autre topic de ta présentation (qui est à la corbeil maintenant, comme ça, si tu veux ravoir l'histoire, elle n'est pas perdue) j'allais mettre ton personnage dans ceux à adopter, mais en réarrangeant l'histoire pour que ça marche selon ce que j'avais dit d'arranger, j'ai eu un faible pour Maurgan. Donc, je ne veux plus que quelqu'un d'autre le joue!!!

Donc, je le jouerais, mais, si tu as un intérêt à le jouer, ça ne me dérangera pas de te le laisser, car après tout, c'est toi qui l'as inventé!

Donc, voilà! (J'ai changer l'avatar... j'espère que ça dérange aps [disons que j'ai eu des problèmes avec l'autre et elle a disparu... Mad anyway]... je trouvais que ça allait à Maurgan comme un gant!Wink)
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MessageSujet: Re: Sir Maurgan Cain [Accepté]   Sir Maurgan Cain [Accepté] Icon_minitime

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