Cher gens d’Enkidiev,
Nous savons très bien que vous vous vantez que les dieux ont béni cette terre que vous adorez défendre. Que vous soyez Humains, Elfes ou Fées, ce plaisir vous rend quelque peu comme une épine dans une botte : détestable peuple d’Enkidiev. Qui en plus, avez la bénédiction des dieux, semble-t-il, puisqu’ils vous envoient ces êtres lumineux appelés Immortels. Mais ne vous détrompez pas. Cela n’est que mesquinerie, car toutes races savent que vous êtes les plus fragiles, les plus médiocres, donc ils ne veulent que vous protéger, pour redonner l’égalité.
Souvenez-vous donc de cette journée, d’il y a plusieurs siècles, lorsque vous aviez appris, par malchance, que vous alliez être sur le point d’être attaquer pour vous mettre sous le règne du noble Empereur Noir. Je me délecte encore d’imaginer vos visages apeurés. La panique vous gagnait et on savourait déjà notre victoire, nous, gens de service de notre aimable Empereur.
Mais, un imprévu arriva. Imprévu bien fâcheux.
Ces Immortels vous ont préparés à cette guerre. Et comme ils se sont rendus compte de votre incapacité, ils vous ont attribués quelques uns de leurs pouvoirs. Détestable de leur part de gaspiller un si précieux bien entre vos horribles mains. Mais vint le vrai miracle : vous étiez bien plus nombreux à vous défendre qu’on ne pensait. Impressionnant, venant de lâches comme vous êtes. Alors bien que nous attaquions, vous nous repoussiez. Mais bien entendu, il n’avait pas autant de fidèles serviteurs que maintenant.
Cependant, grand sage comme l’Empereur est, il attendit. Essayant de trouver failles dans votre tactique. Tactique qui n’était guère plus développé que ‘Foncez dans le tas, brandissez fourche et bout de bois! ’, si vous voulez mon avis, et elle n’a point changé! Mais voilà que beaucoup d’années nous séparèrent de cette époque. Peut-être trop, en ce qui vous concerne. Drôlement amusant de vous voir tomber, vieux et ridés, les uns après les autres, tous ces anciens combattants.
Et puis, un ère nouvelle était sur le point de commencer. Celle du règne entier de l’Empereur sur vos misérables têtes. Mais, pas aussi bêtes que nos coléoptères, vous avez refait naître votre guilde protectrice. Et vos dieux... Vos dieux vous supportèrent une fois de plus! Maudits soient-ils!
Une prophétie fut annoncée. Comme quoi, seul un être de votre espèce pourra vaincre notre Empereur, ce grand magicien! L’un des plus fort de tous les temps. Alors j’ai bien hâte de voir périr votre seul espoir...
Alors misérables vermines, comment on se sent lorsque l’on sait que votre temps est sur le point d’achever? Aller-vous vous enfuir, comme de misérables animaux? Ou bien essayer de nous tenir tête avec le peu d’orgueil que vous avez? Le jour viendra, où le règne de notre Empereur s’étendra sur tous les continents de ce monde! Autant terrestre que célestes.
Beaucoup de chose se trame dans cet univers où ils se cachent. Chose que vous n’êtes pas en mesure de sentir. Mais quelque chose qui a été enterré depuis bien longtemps commence à se réveiller dans les profondeurs du désert. Une force grandissante y sort. Je le sens. Mon maître le sent.
Peut-être que nous allons seulement attendre que cette force se réveille entièrement et qu'elle vous détruise, vous humble serviteur de ces dieux, tandis que nous allons nous reposer dans nos confortables alvéoles? Cette force, on l’entend chanter parmi vôtre. Une force déchue dans les profondeurs du désert par les dieux, commence à reprendre son pouvoir d’autrefois, et le pouvoir de Parandar s’amenuise de plus en plus. Il lui faudra bientôt un successeur, car il ne contrôle plus la bête enfouie dans le sable, ce rebut du ciel.
On vous le dit : votre heure est révolue, votre temps est compté! Serait-ce de nos mains que vous aller périr? Ou bien de celles de la force enterré sur votre propre continent?
En plus de la pénurie, le manque essentiel, de chevaliers pour vous défendre, cela nous rend la partie que plus facile! Même si cela est bien moins amusant. Tiendrez-vous assez longtemps pour voir les royaumes succomber un à un sous le règne de notre Empereur? On espère bien...
C’est nous, magiciens et fidèles serviteurs de l’Empereur, Ezhekiel et Mathys de nos noms, qui vous l’annonce:
Vous allez tous mourir!